Encore du chemin pour devenir la banque du Climat
La Banque Européenne d’Investissement (BEI) a adopté mercredi 11 novembre sa nouvelle feuille de route climatique pour 2021-2025. C’est une très bonne nouvelle que la banque prenne enfin le chemin de sa transition vers la banque du climat, mais ce n’est qu’une première étape.
Hier matin, le Conseil d’Administration, composé d’administrateurs nommés par chaque État membre, a montré son ambition de faire évoluer la BEI. La feuille de route climatique 2021-2025 témoigne que la Banque est prête à prendre les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques qu’elle s’est elle-même fixés en 2019 : aligner toutes ses activités sur l’Accord de Paris, et dédier 50% de ses prêts à la lutte contre le changement climatique.
Au-delà des effets d’annonce, ce document très attendu présente des changements bienvenus, comme la fin du financement des extensions d’aéroports, totalement incompatibles avec l’objectifs de neutralité carbone. Nous nous en félicitions bien sûr.
Cependant, de nombreux éléments restent insuffisants : c’est par exemple le cas du financement d’autoroute, qui sera toujours possible, à l’instar du Grand Contournement Ouest (GCO) de Strasbourg ! Mais nous déplorons également l’absence de la nécessité pour tout client de la Banque d’adopter un plan de décarbonisation précis et contraignant, afin d’empêcher tout financement aux industries et activités néfastes pour l’environnement.
En tant que rapporteur pour la commission des budgets, je rappellerai à la BEI tout le chemin qu’il lui reste à parcourir avant de pouvoir être qualifiée de Banque européenne du climat.