Les écologistes français·es voteront contre Wopke Hoekstra
Le Parlement européen doit se prononcer demain sur la désignation de Wopke Hoekstra, candidat au poste de Commissaire au climat, et Maroš Šefčovič, pour le poste de Commissaire au Pacte vert. Les écologistes français·es s’opposeront à ces désignations.
Grâce à l’engagement du groupe Verts/ALE et alors que la droite de Manfred Weber s’attaque frontalement au Pacte vert, les deux commissaires se sont engagés à le poursuivre et, en particulier, à promouvoir l’objectif d’une réduction des émissions de CO2 de 90 % à horizon 2040. Une nécessité au regard de l’impératif de lutte contre le dérèglement climatique.
Wopke Hoekstra est, toutefois, connu de la scène politique européenne pour être un frugal, adepte de l’austérité budgétaire, surnommé « Monsieur non » pour son refus constant de toute forme de solidarité avec les pays du sud de l’Europe, son opposition au plan de relance européen, sa proximité avec le Qatar au détriment des droits humains, en particulier des droits LGBTQI+, et ses emplois chez Shell puis McKinsey.
Il est un adepte du « tout marché » quand nous avons besoin d’une réorientation sociale et environnementale de l’Union, ainsi que de dégager des marges de manœuvre budgétaires immédiates, conséquentes et de long terme pour financer la transition écologique, nécessairement européenne. Il est également maître du double langage et réticent à présenter la liste de ses missions pour McKinsey, malgré l’importance prise par la firme, tant dans l’accompagnement des plans d’austérité qu’au service des entreprises fossiles.
Dans ces conditions, M. Hoekstra n’offre pas les garanties éthiques et politiques suffisantes sur son indépendance à l’égard des industries fossiles et sur sa volonté d’engager réellement des politiques écologiques ambitieuses pour nous convaincre qu’il vaut la peine de le soutenir.