« EELV rassemble ceux qui voient une convergence des idées en matière d’Europe fédérale et sociale »

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), une alliance de gauche qui a terminé au coude à coude avec l’alliance Ensemble ! du président Emmanuel Macron au premier tour des élections législatives, a consolidé le sentiment que les Verts français sont trop radicaux pour gouverner. La réalité, cependant, est beaucoup plus nuancée. Pour Euractiv, David Cormand a répondu aux questions sur le paradoxe de la « radicalité » des écologistes français.

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Pourtant, situer EELV dans le camp de l’extrême gauche est trop simpliste. Au cours des années 1990 et 2000, le parti a changé son discours afin de se rapprocher des « manières traditionnelles de faire de la politique », écrit Michael Bess, spécialiste en études européennes.

Cette approche plus « gouvernement-compatible » a porté ses fruits, notamment sur la scène européenne, puisque les Verts ont atteint 16,28 % aux élections européennes de 2009 et 13,48 % en 2019.

Cela s’explique en grande partie par la réorganisation globale du parti en 2009, sous la supervision de deux eurodéputés écologistes, Daniel Cohn-Bendit et José Bové.

Pour M. Cormand, il s’agit d’un tournant après l’échec du référendum de 2005 sur une constitution européenne qui a divisé la nation. « EELV a été créé pour rassembler ceux qui, à gauche, avaient voté pour et contre la Constitution, mais voyaient une convergence des idées en matière d’Europe fédérale et sociale », explique-t-il.

L’objectif n’est donc plus de se tenir à l’écart mais d’avoir son mot à dire sur la scène politique française et de chercher à « créer une Europe fédérale, sociale, écologique et démocratique », peut-on lire dans la Charte du parti.


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