Etats généraux de l’écologie : « Le parti fait les choses dans le bon sens »
A l’approche de la convention de refondation d’Europe Écologie-Les Verts, et du lancement du mouvement Les Ecologistes, David Cormand défend la stratégie du parti auprès du Figaro.
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« Il y aura toujours des commentateurs malveillants. Le parti fait les choses dans le bon sens. Sur le terrain, les militants sont contents » , assure David Cormand, l'ancien chef du parti, proche de Tondelier. Parmi les grandes mesures annoncées samedi : le fameux changement de nom. D'Europe Écologie-Les Verts, la formation va se rebaptiser « Les Écologistes ». « C'est une traduction visible de notre volonté de changement » , explique David Cormand. Mais là encore, certains critiquent : « On décide d'enlever le mot «Europe» six mois avant des élections européennes... Pourquoi ne pas changer le nom après le scrutin ? » , interroge un député. L'acronyme EELV devrait malgré tout être conservé le temps de la campagne.
Autre signal d'alarme chez les Verts : l'élection présidentielle de 2027 semble pour l'instant un impensé. Alors que les autres partis de la Nupes réfléchissent déjà à de potentiels prétendants, les écologistes, eux, répètent simplement qu'ils souhaitent avant tout une candidature de rassemblement de la gauche. « Vous voyez qui chez nous ? Il n'y a pas vraiment de personnalité en capacité... » , résume une élue. Un autre en convient, non sans fatalisme : « Il n'y aura sans doute pas de candidature écologiste en 2027. »
Pour certains, ce manque d'ambition - ou d'ambitieux - est révélateur de la philosophie du parti. Et du chemin qu'il reste à encore parcourir. « Mentalement, on se dit toujours que ce n'est pas pour nous. Ça ne nous viendrait même pas à l'esprit de se dire que l'un d'entre nous peut devenir un jour président de la République. Ce n'est pas dans le champ de nos possibles » , raconte un député EELV. « Nos échecs à la présidentielle sont aussi imputables à des problèmes liés au parti qui n'est pas encore en capacité d'aller jusqu'à la conquête du pouvoir » , ajoute David Cormand. Les « états généraux de l'écologie » doivent aussi permettre d'y remédier.
À lire sur Le Figaro.