Etats généraux de l’écologie : « Le boulevard, aujourd’hui, il est pour les idées réactionnaires »
Jeudi 9 février à Paris, Europe Ecologie-Les Verts annonçait l’ouverture de ses Etats généraux de l’écologie : un processus de consultation citoyenne pour réinventer le parti et partir à la rencontre de ses futur·e·s sympathisant·e·s. David Cormand était présent à cet événement et la presse, dont Libération, s’en est fait l’écho.
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Assis sur le toit d’une péniche, les écolos font des photos de famille. Ils lancent ce jeudi sur la Seine leurs « états généraux de l’écologie ». Le slogan « Venez comme vous êtes » est partout. Une allusion aux pubs McDonald’s mais surtout un appel aux citoyens à s’investir dans la construction d’un nouveau mouvement écolo. « Il y a une envie de légèreté par rapport à la gravité de la situation, analyse l’eurodéputé David Cormand. Le boulevard, aujourd’hui, il est pour les idées réactionnaires, c’est pour ça qu’il faut s’organiser. » En parlant, l’ancien secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) serre la main des sénateurs qui arrivent pour rejoindre le maire de Grenoble, Eric Piolle, l’eurodéputée Marie Toussaint ou encore la présidente du groupe à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain, pris en photos sous tous les angles.
« Il y aura sans doute un changement de nom et des règles plus fluides mais on ne vient pas avec des pistes de changement préétablies », explique Cormand. A l’intérieur de la péniche, Noël Mamère anime la conférence de presse devant des élus et des journalistes qui commencent à être gagnés par le mal de mer. « On voit qu’il y a une continuité entre les “OK boomer” et la nouvelle génération qui n’a rien inventé », amorce le recordman du score écolo lors d’une présidentielle (5,25 % en 2002), qui avait peu apprécié les affiches sur lesdits « boomers » pendant les régionales en Ile-de-France. Dans la salle, on rit. « L’écologie vient de loin, poursuit-il. Et les écolos ne s’intéressent pas qu’à l’environnement. Depuis longtemps ils sont dans la critique d’un modèle de consommation et de production. L’écologie est aussi en pointe sur la question du travail, sur la réduction du temps de travail et son sens, ce qui n’apparaît pas assez dans les débats aujourd’hui. »
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