La surveillance de masse n’est pas une solution

Alors que les applications de pistage sont présentées comme une solution miracle pour lutter contre le coronavirus, David CORMAND rappelle le 14 mai au Parlement européen qu’elles sont inefficaces et dangereuses pour nos libertés.

Les applications de suivis de contacts nous sont présentées comme une nécessité absolue pour faire face au Covid. Mais rien n’est moins sûr. Le Bluetooth n’est pas efficace pour détecter qui a fait l’objet d’un contact à risque : sa portée de détection est largement supérieure à un mètre cinquante cinquante et il ne détecte ni les murs, ni les étages.

Mais surtout, ce système avalise l’idée démocratiquement mortifère qu’au nom d’un intérêt général supérieur, on peut accoutumer les populations à une incursion supplémentaire dans leur vie privée. Alors disons les choses clairement : non seulement la surveillance de masse n’est pas une solution, mais elle constitue de surcroît un danger avéré pour nos libertés fondamentales.

Certains disent que ce procédé serait provisoire. Mais l’histoire récente prouve que nos démocraties ne parviennent pas à rendre les libertés qu’elles suspendent en temps de crise. Chaque recul est définitif.

Notre responsabilité est donc de ne céder ni à la peur ni à l’émotion et de tenir bon face aux sirènes trompeuses d’une plus grande sécurité offerte par cette technologie.

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L'Europe doit se doter de ressources propres.