Pourquoi les écologistes français n’ont pas voté pour Ursula von der Leyen
Une majorité pro-européenne composée de quatre groupes politiques - PPE, S&D, Renew Europe, Verts/ALE - du Parlement européen a réélu, jeudi 18 juillet à Strasbourg, à une majorité absolue de 401 voix, la chrétienne-démocrate allemande Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne jusqu'en 2029. David Cormand a expliqué la position de la délégation écologiste française dans un communiqué, repris par Agence Europe.
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Le groupe Verts/ALE a finalement annoncé, jeudi, juste avant le scrutin, son soutien formel à la candidature d’Ursula von der Leyen. Une position adoptée au terme de tractations informelles entre la Présidente de la Commission européenne et les 'Verts' qui avaient été pressenties « constructives » (EUROPE 13455/1).
Les écologistes ont toutefois tardé à se positionner officiellement. « Si vous me demandez s'il s'agit d'un programme 'vert' (...), je vous répondrai que non », a déclaré la coprésidente du groupe, l'Allemande Terry Reintke, lors du débat en séance plénière. Mais ce qui est crucial, selon elle, c'est la constitution d'une « majorité de groupes démocratiques pro-européens » soudée contre l'extrême droite.
Même son de cloche pour le Néerlandais Bas Eickhout : « Il s'agit d'un document d’une majorité quadripartite. Certains points manquent et nous utiliserons bien sûr notre travail parlementaire pour les mettre à l'ordre du jour. Mais nous voyons suffisamment de choses, dans ces lignes directrices politiques, sur la prise en compte du 'Green Deal' et son extension pour dire que c'est suffisant pour continuer ». Interrogé par Agence Europe, il a acquiescé à la question de savoir si Mme von der Leyen avait été sauvée par les écologistes.
De l'avis de l'Allemand Damian Boeselager, chef de file des cinq élus du parti paneuropéen Volt, faire partie de la coalition quadripartite pro-européenne permettra au groupe Verts/ALE de faire entendre sa position sur l'ensemble des futurs textes législatifs. « Pour moi, c'était crucial pour être en mesure de concrétiser les promesses formulées lors de notre campagne », a-t-il indiqué à Agence Europe.
Sur les 53 eurodéputés du groupe, 45 élus auraient approuvé la réélection de Mme von der Leyen. La délégation française a voté contre. « Il ne nous apparaissait pas possible (...) de figurer dans une majorité moins-disante sur la justice sociale et climatique et sur les droits humains que la précédente à laquelle nous avions refusé de participer », a expliqué David Cormand dans un communiqué.
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