Les cinq eurodéputés français écologistes ont voté contre la reconduction de von der Leyen

Cette semaine à Strasbourg, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a été réélue sur un second mandat. David Cormand a expliqué à La Croix pourquoi la délégation Europe Ecologie a refusé de la soutenir.

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Ursula von der Leyen (PPE, droite) a réussi, jeudi 18 juillet, à conserver la présidence de la Commission européenne. À Strasbourg, au Parlement, elle a convaincu 401 eurodéputés, soit une quarantaine de plus que nécessaire, de l’investir pour un second mandat de cinq ans. Elle s’est présentée cette fois avec l’objectif d’améliorer la compétitivité du Vieux Continent. Le mot apparaît 23 fois dans ses « orientations politiques », un texte d’une quarantaine de pages qui indique ses priorités. Dans ce même document, version 2019, il n’était cité que cinq fois.

Ursula von der Leyen veut une Europe plus industrielle, oui, mais à condition qu’elle soit aussi plus « durable ». « UVDL » promet de mettre sur la table d’ici cent jours un « pacte pour une industrie propre », et ce afin « de garantir la compétitivité de nos secteurs industriels ainsi que des emplois de qualité ». C’est la promesse, cruciale aux yeux des députés écologistes, de poursuivre la mise en œuvre du « pacte vert » pour faire de l’Europe le premier continent neutre d’un point de vue climatique d’ici à 2050. Elle promet en outre une législation visant à accélérer la décarbonation de l’industrie.

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À la sortie de l’hémicycle, les coprésidents du groupe des Verts, Terry Reintke et Bas Eickhout, ont admis que la présidente les avait convaincus. « Évidemment, on aurait aimé voir davantage de mesures, sur la fin des énergies fossiles ou les renouvelables. Mais au moins, on continue dans la direction du “pacte vert” », a lancé le Néerlandais Bas Eickhout.

En revanche, les cinq eurodéputés français écologistes ont voté contre la reconduction de la présidente de la Commission. David Cormand regrette l’absence d’une perspective de révision « ambitieuse » de la directive dite « Reach » sur les produits chimiques. Et il n’y a « rien sur la santé environnementale ou le risque de financiarisation de la nature », soupire-t-il encore.


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