Pêche au vif : David Cormand interpelle la Commission européenne

David Cormand et 16 eurodéputé·e·s de plusieurs groupes politiques viennent de déposer une demande auprès de l’exécutif européen concernant la pêche au vif, une pratique considérée comme cruelle par les écologistes. Le média européen Euractiv s’en est fait l’écho.

« Nous demandons l’interdiction de la pêche au vif, de l’élevage et de la vente des poissons utilisées comme appâts », annonce l’eurodéputé écologiste français David Cormand sur Twitter, à l’initiative de la démarche.

La pêche au vif est une technique de pêche à la ligne, qui consiste à accrocher un poisson vivant à l’hameçon en guise d’appât.

Une « pratique cruelle et archaïque » pour l’association Paris Animaux Zoopolis en première ligne dans ce combat ; « une pratique barbare et qui engendre de grandes souffrances » selon l’association L214.

Cela fait déjà quelques années qu’élus et associations s’engagent contre la pêche au vif. Un sujet qui devient récurrent parmi les revendications concernant l’amélioration du bien-être animal.

En Europe, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Écosse et l’Irlande ont interdit cette pêche. C’est aussi le cas dans certaines régions d’Espagne ou d’Autriche. En France, quelques villes comme Grenoble et Paris ont communiqué contre, sans toutefois l’interdire.

En juillet dernier, le sujet est porté jusqu’au gouvernement par le député écologiste Julien Bayou, lequel a demandé au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu « d’interdire cette pratique cruelle ».

« Il existe un consensus scientifique sur la sensibilité des poissons (travaux de l’INRAE notamment). De l’autre, la société civile ainsi que des municipalités se mobilisent pour son interdiction (tribunes publiées dans la presse, manifestations, vœux adoptés, etc.) », avait-il expliqué dans une question écrite.

De son côté, la Fédération française de pêche y voit une énième attaque contre la pêche de loisir. « L’ampleur de ces actions semble proportionnée à la méconnaissance de leurs protagonistes envers le rôle indispensable du réseau associatif de la pêche pour la préservation des cours d’eau », avait répliqué l’association dans un communiqué en 2021.

Contacté par EURACTIV, David Cormand précise que son combat ne vise aucunement les pêcheurs à la ligne, qui peuvent par ailleurs être des « alliés » dans certains combats écologiques, mais ces techniques « incompatibles avec notre conception de la condition animale ».

« Les conditions d’élevage et de transport sont également terribles avant d’être vendus dans les magasins de pêche. Les poissons souffrent toute leur vie dans des conditions inacceptables », ajoute l’eurodéputé qui espère une prochaine législation au niveau européen.

La Commission a maintenant trois mois pour répondre à la sollicitation.


A lire sur Euractiv.

Précédent
Précédent

Mondial au Qatar : la dignité de la France ne peut pas dépendre du parcours des Bleus ! (tribune)

Suivant
Suivant

Iran : « Nous appelons la France et l’UE à des sanctions plus sévères à l’égard du régime »