« L’Union européenne est un nain budgétaire »
Il est urgent de sauver le budget européen qui est faible et mal orienté, explique David Cormand, député européen Europe Ecologie-Les Verts dans une tribune au Monde, qui rappelle qu’au Conseil de l’Union européenne, seule l’unanimité permet des changements en matière fiscale.
La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola (Parti populaire européen, PPE), a publié le 11 septembre dans Le Monde une tribune dans laquelle elle appelait à « moderniser » le budget de l’Union européenne (UE), juste avant le discours de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur l’état de l’Union européenne du 14 septembre. Elle a doublement raison, sur le constat et sur le moment. Mais sur les solutions, ce qu’elle propose n’est pas à la hauteur. Car ce n’est pas simplement en misant sur plus de « flexibilité » du budget que l’UE sera en mesure de répondre aux enjeux des temps qui viennent.
Le problème du budget européen est que son volume est insuffisant, que ses orientations et son exécution ne sont pas assez ambitieuses en matière écologique et sociale, et que l’UE n’est pas maîtresse des recettes qui alimentent ce budget.
Membre de la commission parlementaire des budgets depuis mon élection au Parlement européen en 2019, j’ai été frappé par l’inadéquation entre le budget européen et le poids économique de l’UE. L’Union européenne est un nain budgétaire. Le budget de l’UE représente péniblement 1 % des richesses produites dans l’Union. A titre de comparaison, certes imparfaite, le budget fédéral des Etats-Unis représente 25 % du produit intérieur brut (PIB) américain.
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