SOTEU : les réactions de David Cormand pour la presse française
Mercredi 13 septembre, la président de la Commission européenne Ursula von der Leyen présentait ses priorités pour la dernière rentrée de sa mandature. C’est le « discours sur l’état de l’Union » — SOTEU pour les intimes (pour « State of the European Union »). Pour la délégation Europe Ecologie au Parlement européen, David Cormand a réagi à ce discours auprès des journalistes. Revue de presse.
La pause environnementale, le retour des pro-businness
Ursula von der Leyen a annoncé vouloir « garder le cap » du Pacte vert, un ensemble de législations environnementales porté par la Commission européenne, tout en donnant de nombreux gages à sa famille politique de droite, pourtant engagée dans une guerre contre l’écologie. En réalité, pour David Cormand, cité par Virginie Malingre dans Le Monde, le discours de Mme von der Leyen est « le tournant du renoncement au Green Deal » qui « rappelle le tournant de la rigueur en 1983 ».
Pour Public Sénat, Simon Barbarit note également les regrets de David Cormand, qui évoque « un discours timoré, vide » :
Du côté des écologistes, « le cap » fixé par la présidente de la commission n’a pas non plus rassuré. « Elle a parlé du Pacte vert pour le mettre au crédit de son bilan. C’était un discours timoré, vide, d’un membre du PPE qui considère la transition écologique comme un handicap à la compétitivité. Elle n’a pas été dans le sens d’un changement de modèle où l’écologie redonnerait du sens à l’économie. J’ai plutôt senti qu’elle voulait faire une pause et repartir vers une politique pro business. Et d’ailleurs, le discours de Manfred Weber (président du groupe PPE) était beaucoup plus positif que l’année dernière », analyse l’eurodéputé écologiste, David Cormand.
David Cormand est aussi revenu sur les impacts de la politique pro-business louée par Mme Von der Leyen, comme l’a souligné Jade Grandin dans L’Opinion :
Au contraire, le coprésident de la délégation EELV au Parlement européen, David Cormand, estime que « nous avons reculé en compétitivité depuis trente ans, en suivant cette mauvaise étoile de la dérégulation ».
Sur l’immigration, un discours très à droite
Pour Mediapart, Ludovic Lamant constate également que « la présidente de la Commission a surtout multiplié les clins d’œil à sa famille politique conservatrice ». Le passage du discours sur l’immigration a été un autre signal à droite, fortement critiqué par David Cormand :
Autre marqueur très à droite, sur le front des migrations : Ursula von der Leyen n’a pas hésité à défendre l’accord négocié avec la Tunisie cet été pour empêcher des migrant·es de rejoindre l’UE. Accord poussé notamment par la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, et très controversé parce qu’il revient notamment à distribuer aux autorités tunisiennes des budgets sans savoir comment ils seront utilisés.
« Cet enthousiasme semble complètement déplacé, commente l’eurodéputé écologiste David Cormand. Au même moment, elle n’a même pas eu un mot sur les milliers de personnes qui sont mortes dans la Méditerranée et dans la Manche pendant le mandat. »
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