Face à Vincent Bolloré, David Cormand demande à la Commission européenne d’agir
David Cormand, député européen Verts/ALE, membre de la commission Culture au Parlement européen, demande à la Commission européenne de bloquer le rachat des titres Lagardère par le groupe Vivendi.
Les velléités de concentration de M. Bolloré sont contraires au European Media Freedom Act, la proposition de la Commission européenne pour lutter contre la concentration des médias
STRASBOURG, le 22 novembre 2022 — David Cormand a adressé ce jour une lettre à Margrethe Vestager et Thierry Breton demandant à la Commission européenne de bloquer la fusion entre Vivendi et Lagardère. Trois parlementaires français, Laurence Farreng (Renew), Sylvie Guillaume (S&D), et Emmanuel Maurel (Left), co-signent cette lettre.
Le 24 octobre dernier, le groupe Vivendi a déposé, auprès de la Direction européenne de la concurrence, une demande de rachat de la société Lagardère. Le groupe de M. Bolloré souhaite ainsi mettre la main sur Paris Match, Le Journal du Dimanche, et sur la radio Europe 1.
La décision est attendue pour le 30 novembre, mais la Commission européenne a dès aujourd’hui le pouvoir d’infliger un coup d’arrêt aux velléités de concentration de M. Bolloré. La proposition de législation sur la liberté des médias — connue sous le nom de European Media Freedom Act — a montré la volonté de la Commission d’agir contre la concentration.
David Cormand, député européen Europe Écologie-Les Verts, membre de la commission Culture au Parlement européen, réagit :
« L’indépendance des médias est une condition sine qua non du bon fonctionnement de nos démocraties. Alors que la situation de concentration de la presse en France est particulièrement préoccupante, le quasi-monopole que souhaite y installer M. Bolloré est scandaleux.
Nous devons utiliser tous les outils du droit à notre disposition pour soutenir l’indépendance des médias. Nous avons le devoir de mener ce travail politique pour ne pas être en prise avec des médias qui, non seulement, sont de plus en plus concentrés, mais qui ont aussi un agenda politique qui consiste à affaiblir et détruire notre démocratie.
Le Parlement européen va bientôt examiner une proposition de législation sur la liberté des médias émanant de la Commission européenne. Ces mêmes institutions ne peuvent, dans le même temps, laisser libre cours aux passions mortifères de M. Vincent Bolloré pour la presse française. Les risques pour notre démocratie sont trop grands : il faut agir. »
Contact : noe.hautbois@europarl.europa.eu
La lettre envoyée aux Commissaires européens 👇