David Cormand s’engage contre le commerce de fourrure
L'initiative citoyenne européenne (ICE) Fur Free Europe a atteint 1 000 000 de signatures de soutien en un peu plus de 6 mois - une ICE record pour les animaux. David Cormand soutient cette initiative, qui vise à interdire l'élevage d'animaux à fourrure et la vente de produits en fourrure d'élevage dans l'Union européenne. Il participait jeudi 12 octobre à une audition à ce sujet au Parlement européen, dont Agence Europe s’est fait l’écho.
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Une large majorité d’eurodéputés ayant participé à une audition au Parlement européen sur l’initiative citoyenne ‘Fur Free Europe’ ont soutenu, jeudi 12 octobre, les ambitions de cette ICE, à savoir interdire à l'échelle de l'UE l'élevage et l'abattage d'animaux dans le but de produire de la fourrure. Cette ICE demande aussi à la Commission européenne de bannir la commercialisation, dans l'UE, de cette fourrure et des produits qui en contiennent, une requête soutenue par plusieurs eurodéputés.
La Commission européenne doit maintenant donner une réponse à cette ICE avant la fin de l'année. Actuellement, 20 États membres ont déjà interdit totalement ou partiellement les élevages d'animaux à fourrure. Le mois dernier, le président lituanien, Gitanas Nausėda, a signé une loi interdisant les élevages d'animaux à fourrure, qui entrera pleinement en vigueur le 1er janvier 2027.
Martin Häusling (Verts/ALE, allemand) a demandé à la Commission de passer des paroles aux actes. Il n’y a, selon lui, aucune raison économique de maintenir cette industrie de la fourrure.
David Cormand (Verts/ALE, français) s’est prononcé, comme notamment Francisco Guerreiro (Verts/ALE, portugais) et Martin Hojsík (Renew Europe, slovaque), pour une interdiction couvrant aussi les importations de produits dérivés de fourrure.
Caroline Roose (Verts/ALE, française) a rappelé que 12 pays de l’UE avaient demandé à la Commission d’interdire l’élevage d’animaux à fourrure.
Seule Mazaly Aguilar (CRE, espagnole) a défendu les éleveurs du secteur et estimé que, si on interdisait les fourrures dans l’UE, les Européens risquaient d’importer les produits en provenance de pays tiers.
Étiquetage de la teneur en fourrure. Une représentante de la Commission a indiqué qu’il fallait évaluer le bien-être des animaux dans ce secteur de la fourrure tout « en tenant compte des conséquences économiques et sociales ». La majeure partie de la fourrure au sein de l’UE est exportée pour satisfaire la demande extérieure, a-t-elle rappelé. L’élevage des animaux à fourrure est pratiqué par des PME et des micro-entreprises. La valeur de vente au détail est très importante, a ajouté la représentante de la Commission. Elle a annoncé une prochaine révision de la législation sur l’étiquetage des produits textiles, avec « un étiquetage harmonisé et potentiellement obligatoire sur la présence de fourrure réelle dans tous les vêtements ».
Révision générale. David Cormand a estimé que le fait de refuser de lancer une révision de la législation sur le bien-être animal équivaut à tourner le dos aux engagements de la Commission et aux appels des citoyens.
Caroline Roose s’est dite « scandalisée » par le fait que la Commission semblait renoncer à publier la proposition révisant le bien-être animal.
Un autre représentant de la Commission a assuré que le bien-être animal restait une priorité pour l'institution. « Le travail préparatoire se poursuit », a-t-il dit.