La possibilité du monde.
Les territoires sont au cœur de la bifurcation politique dont nous avons besoin. Les investir comme lieu premier de la décision politique est essentiel. Parce que reconquérir du pouvoir sur nos vies et reprendre le contrôle sur ce dont dépend notre subsistance demande de remettre le monde à échelle humaine. J’ai déjà décrit ici les ravages d’une mondialisation dont le pillage sans limite des ressources naturelles et l’exploitation de la misère sont le carburant. Faire face à l’urgence écologique demande à la fois de générer une conscience commune planétaire et de s’atteler à re-territorialiser les enjeux politiques au plus près des habitantes et des habitants.
Déja-vu
N’en déplaise à celles et ceux qui refusent de se rendre à l’évidence, la pandémie mondiale et son cortège de conséquences sont les enfants de la crise écologique. Et cette crise écologique provient bien de l’actuel modèle de développement basé sur l’exploitation et la destruction sans limite des ressources naturelles et du vivant. Les grandes questions de notre temps se présentent sous forme de poupées russes : chaque dimension de la crise est contenue dans la précédente, et possède ses caractéristiques propres dans le même temps où elle présente des ressemblances avec la précédente.
Les sirènes du renoncement.
Aucune naïveté ne doit venir embuer nos analyses, les USA restent les USA ; rien ne permet de dire à ce stade que les fondements de leur vision du monde sont remis en question par l’approche politique de Joe Biden. Mais Les premiers pas de ce dernier résonnent bien au-delà de Washington. Incontestablement, la fin de l’ère Trump marque la possibilité d’un retour de l’espoir climatique. Dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques importantes, la tenue du sommet pour le climat est une bonne nouvelle.
Evergreen et les infrastructures du désastre
Parfois une image vaut mille mots.
Le blocage du canal de suez par l’EverGiven, de la « bien nommée » compagnie EverGreen (« Toujours Vert », en français…), est venu démontrer il y a quelques semaines la saisissante vulnérabilité d’un système basé sur la démesure. Cet énorme bateau de 400 mètres de long, capable de porter 24 000 conteneurs est resté coincé plusieurs jours, bloquant tout trafic. L’assureur Allianz estime que chaque jour de blocage a couté entre 6 et 10 milliards de dollars au commerce mondial. À chaque heure, c’est 400 millions de dollars qui se seraient envolés.
Faire banquette.
Les images de la relégation d’Ursula Von der Leyen qui nous parviennent d’Ankara sont consternantes. Aux hommes les chaises. A la femme le canapé. Pouvoir pour les uns, soumission pour l’autre. Le sexisme dans sa plus simple expression. Venant d’un Président qui s’est distingué en organisant la scandaleuse sortie de son pays de la convention d’Istanbul contre les violences faites aux femmes, la mise en scène est indigne. On connaissait la politique de la chaise vide, voici désormais la polémique de la chaise absente.
Les derniers jours de la Vème République
La pandémie qui nous touche aura bousculé bien des certitudes. Ce qui me frappe, c’est que confronté à la montée progressive des incertitudes, le pouvoir macroniste, loin d’en rabattre sur son jupitérisme initial, a préféré répondre à la crise actuelle par une concentration accrue de la décision.
Tenir bon
Pas une ligne de cette note de blog ne sera consacrée à répondre sur le fond (ce que Jeanne Barseghian a fait avec rigueur et brio) à la misérable polémique lancée par Gérald Darmanin, pompier pyromane de la haine. Qu’on sache cependant que les attaques injustement portées contre la maire de Strasbourg nous laissent avec en bouche les cendres du dégout.
Relance ou sursaut?
L’état actuel du débat public sur les plans de relance interdit quasiment de s’interroger sur le contenu de la relance et de questionner ce concept en lui-même. La pandémie planétaire que nous vivons représente un tel choc, que nous sommes sommés de mettre en berne toute volonté de transformation du modèle économique dominant au moment même où la situation créée par cette pandémie appelle pourtant à une bifurcation d’ensemble de nos sociétés.
Souviens toi de Fukushima
La catastrophe de Fukushima, dont nous commémorons tristement ces jours-ci le dixième anniversaire, appartient à la mémoire de l’humanité. Elle fait partie de ces évènements planétaires qui forgent une conscience commune. Sur place les routes ont été réparées, pas les traumatismes.
Les camelots de l’argent roi
Cette semaine au parlement européen, les troupes de Victor Orban ont quitté le groupe du PPE. Cette famille de pensée n’est pas la mienne, mais comme nulle conscience démocratique ne peut se désintéresser des soubresauts de la droite européenne, j’accueille comme une bonne nouvelle le départ des amis d’Orban
La loi climat de Dorian Gray
Pendant que le gouvernement multiplie les diversions sur des sujets oiseux, en instrumentalisant les crispations identitaires du pays au lieu de chercher à les apaiser, l’attention des commentateurs politiques est en partie détournée de la mère des batailles, celle pour la sauvegarde du climat…
Pour en finir avec la guerre à la nature
La prise de conscience de l’urgence écologique se fait chaque jour plus vive et l’inaction climatique devient donc chaque jour plus coupable.
Un turbulent silence
On connait l’infatigable action des lanceuses et lanceurs d’alerte qui depuis des années cherchent à réveiller les consciences sur l’impact de l’évasion fiscale sur nos sociétés.
Surveiller et détruire
D’aucuns affirment que l’évènement planétaire constitué par l’épisode pandémique que nous connaissons renforce l’analyse écologiste, et achèvera de nous faire remporter la bataille culturelle.
Une marche après l’autre
La vie politique a ses rythmes propres, ses rites immuables. Parmi eux, la saison des sondages. Sauf que, à bien y réfléchir, comme dirait l’autre , « ya plus d’saisons ».
American way of death
Qui trempe sa plume à l’encre de l’instant prend le risque que le temps qui court le démente. Au moment où j’écris ces lignes, tout a été dit sur la pandémie du coronavirus.